dimanche 16 janvier 2011

Le week end du 14.01.11. (Par Nate la Gitane)

Mon week-end commence le jeudi soir. Ce soir là, Babybaby avait rencardé le Grec à une soirée rue Victor Letale, une soirée que les Whats Gouineon avaient promu sur leur Facebook. Étant lesbienne à 90% depuis 2 ans, il était important de m'y rendre. Sauf qu'en réalité les 3/4 des gens étaient des mecs, que sur le dernier quart féminin, la moitié était canon et l'autre une blague.
Après quelques cl de bière ingurgitée, je rentre au QG (appartement de Babybaby/ ma résidence secondaire). 
"Je finis ma bière et j'arrive" me dit-elle. Oui mais le lendemain après-midi en réalité.

Vendredi.
Babybaby rentre avec une badgeuse. Objet de nos fantasmes depuis quelques temps. Après-midi créa. Il nous faut un badge pour la soirée de ce soir. Me voilà donc parée d'un magnifique badge "Nate la Gitane". 

Deux soirées sont prévues ce soir là. Une exposition-vernissage-soirée dj dans un squat d'artiste. Une de mes potes mixe ce soir là. Soirée hétéro donc. Babybaby, elle avait prévu la seconde partie: une soirée filles rue Amelot.
Au squat on retrouve la fille que j'avais embrassé le week-end précédent (un week-end qu'il faudra absolument que je chronique). Distante, froide prétextant une terrible maladie qui lui empêchait de me faire la bise. Oui car j'allais lui faire la bise et non lui rouler une pelle. La semaine qui venait de se passer m'avait finalement convaincue que je serais mieux sans elle. Cette micro-micro romance aura tout de même eu l'immense avantage de me faire oublier la fille qui m'avait larguée une semaine plus tôt avec qui j'étais restée 1 mois et demi.

La suite à la rue Amelot. Des cheums, des cheums et des cheums. D'ailleurs, perchée sur 12cm de talon je les trouvais  incroyablement petites par rapport à d'habitude. Il y avait cette fille super populaire qui m'avait couté LA fille que je badais trop cet été. Babybaby la trouve cheum ou du moins elle ne la valide pas "Si tu l'as chopes celle-là c'est vraiment manière de dire quoi..."

Mais j'en vois une jolie. Apparemment une espagnole. Missionnée pour aller chercher des bières au bar, j'entends une de ses copines parler en espagnol, regarder vers ma direction (je ne suis pas vraiment sûre, mes bases en LV2 étant nazes), dire un truc du genre "je ne suis pas sûre qu'elle soit lesbienne". Ma demi iroquoise n'est donc définitivement pas assez explicite...

Là commence la mission: comment choper l'espagnole.
Donner son numéro de téléphone semble être une bonne alternative. Mais de quelle manière? Là je décide d'agrandir le champ de réponses en interrogeant un panel de 3 lesbiennes. Je me souviens encore du regard ravi de la première lorsque je l'ai abordé (désolée non je ne te drague pas...). La seconde, certainement maquée avec la troisième (vu le regard de tueuse qu'elle me lançait) me dit "vas y ça marche. Si dans Trois jours elle ne te répond pas, c'est mort."
Ok. allez on y va. Je note mon numéro sur un flyer. A coté de nous, deux filles. Une petite blonde me lançait des regards de princesse amoureuse. Des regards insistants. Mais désolée, là je m'apprête à affronter ma peur (du rejet/du ridicule/ de mon ego meurtri). Arrivées à la hauteur de l'espagnole. J'ose pas. Babybaby me dit "tu veux que j'y aille?" Ah non la loose!!...
"GO GO GO!!!" 
J'y vais. "Salut!" et je lui tends le papier. Elle regarde le papier. Et dans la panique j'ai dit "c'est juste mon numéro t'es pas obligée". Elle le prend et je m'en vais.
... "T'es pas obligée"... Mais quelle merde. Genre je m'excuse d'exister. Nul. Bidon.

Dans la voiture, Babybaby me brief. "Tu mets ta main sur l'épaule, tu lui prends la main, tu lui donnes le papier et tout en la regardant dans les yeux, tu lui dis "c'est mon numéro... Appelle si tu veux.""
Du coup je me suis entrainée. Grand moment comique tant ça parait con.

Samedi soir. Soirée tranquille. Un achat chez les Kooples et une bière à Oberkampf. SMS. C'est elle. En moins de 24h. Mission: "Nate retrouve son mojo" en progression.

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